Dominant la Vallée du Ciron, le château de Budos, contemporain de celui de Villandrault, est construit selon le même parti.
Très éprouvé par les dégradations révolutionnaires et par les destructions qui s’ensuivirent, cette forteresse fut davantage conçue comme un symbole de prestige que comme une place capable de résister à des attaques d’envergure.
On doit le château de Budos à Raymond Guilhem de Budos, neveu du Pape Clément V. Largement pourvu par son oncle, il refit dès 1306, le vieux château familial reprenant les dispositions architecturales du château voisin de Villandraut.
En 1571, La seigneurie de Budos cède la château à la famille La Roque qui le conservera jusqu’en 1789. A la révolution, le château est déclaré bien national et est démantelé : planchers, toitures, boiseries sont vendues. Puis il sert de carrières de pierres entre 1830 et 1841.
A cette date, la commission des Monuments Historiques de la Gironde en fut avertie. Elle apprit en même temps que les pierres en provenant étaient employées à l’encaissement du Ciron et vendues à un entrepreneur de travaux pour le compte de l’Etat.
En 1860, il est racheté par un descendant des La Roque. Inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1988, le château est aujourd’hui entretenu et conservé par l’association Adichats.